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lundi 31 janvier 2011

Moubarak soutient la volonté et le choix du peuple...tunisien.

Retour sur un article publié par Al-Ahram la semaine dernière qui n'est accessible que via le cache google, ici.
Dans cet article, intitulé "Moubarak garde son calme", la journaliste Dina Ezzat, évoque l'interview accordée par le président Moubarak lors de la journée de la police à une publication du ministère de l'intérieur, intitulée sobrement "Police".

La couverture du magazine Police

Dans cet entretien, Moubarak revient sur le conflit en Palestine et les documents publiés par Al-Jazeera sur le processus de négociations et déclare "nous n'avons rien à cacher. Les documents montrent que ce que nous disons à huis-clos est exactement ce que nous disons en public." Bon, à vrai dire, les documents ayant fuité sont plutôt sévères sur l'Autorité Palestinienne et rapportent les concessions faites sans contrepartie, notamment sur le cas de Jérusalem-Est et le retour des réfugiés.


Pour la première fois, Moubarak évoque les évènements en Tunisie mais évite toute comparaison entre l'Égypte et la Tunisie. Il réaffirme le respect du Caire pour "le choix et la volonté" du peuple tunisien. A propos de Ben Ali il indique son plan de vol et dément tout demande d'asile  "[son avion] a survolé Charm El-Cheikh sur le chemin de Djeddah avec l'autorisation des autorités égyptiennes".

Enfin, il réaffirme son engagement pour le pluralisme politique et sa déception que les partis de l'opposition n'aient pas eu plus de sièges lors des dernières élections... Et pour conclure cet entretien plein de vérités, il promet plus d'opportunités d'emploi et une plus grande justice sociale et insiste "les Égyptiens savent que j'ai toujours été du côté des pauvres et des personnes au revenu limité, je n'autoriserai pas des mesures leur rendant la vie plus difficile."

Dans cet article d'un journal, rappelons-le, contrôlé par le pouvoir, la journaliste rapporte que les observateurs pensent que face aux nombreux défis affectant l'Egypte et la région Moubarak sera obligé de rester en fonction pour éviter toute instabilité qui pourrait résulter du transfert du pouvoir.

Elle conclue sur une déclaration d'un membre du parti au pouvoir, "nous pourrions voir la nomination d'un vice-président cette année - je dis peut-être - mais nous ne nous attendons pas à un changement de pouvoir".

Cette interview publié la veille de la première journée de manifestation, n'aura pas réussi à calmer l'envie des égyptiens de changer de régime, on se demande bien pourquoi...On attend que Moubarak se montre aussi solidaire de son peuple que du peuple tunisien, pour vraiment croire à toutes ses déclarations. 
On peut toujours rêver...


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